samedi 18 juin 2016

Mais la Bolivie, c'est pas que de la montagne...

C'est aussi...

des musées qui en jettent !!!

des électriciens qui travaillent avec un GPS !!! 

des marchés ou on trouve tout, mais alors vraiment tout !!!

des routes haut perchées !!!

des routes qui penchent !!!

une architecture variée !!!

une démocratie pas toujours reluisante !!!

de la poussière !!!

du froid, dedans !!!

des crises de nerfs !!!

un marketing sans équivoques !!! (cherchez l'erreur)

des filles sensuelles et accueillantes !!!

des bloquéos !!!

encore des crises de nerfs !!!

des techniques de constructions modernes !!!

des restaurants sympathiques !!!

des moyens de transports d'avant-garde !!!

encore de la poussière !!!

toujours des crises de nerfs !!!

du froid, dehors !!!

et enfin, des conducteurs prudents !!!

mardi 14 juin 2016

Bolivie : Illimani

Pour dépasser les 6000 m, il y a plusieurs candidats, entre le Huayna Potosi et le Sajama, 5 ou 6 sommets sont envisagés avant de retenir l'Illimani. Techniquement intéressant et abordable, il semble comme une évidence depuis La Paz. Il nous narguera à chaque visite de la capitale.


Jour 1 : 
Situé à seulement 40 kms à vol d'oiseau de La Paz, il nous faudra 4h de route et 1h de marche pour parvenir au camp de base à 4500 m d'altitude. Remarquez, on ne va pas se plaindre, la route par le canyon de Palca est superbe, on croit même y reconnaître une silhouette familière ;-) 
PS : Départ très tôt pour éviter... les bloquéos.
On y fera un bon repas et croisera Anne Bialek de l'agence Thaki (qui s'est occupé de notre logistique) et qui redescend de la traversée des 3 sommets, Bravo !!!








Jour 2 :
1000 m séparent le camp de base du camp d'altitude, le nid du condor. On fera cette montée tranquillement, en 3-4 heures, en profitant du paysage et des vues sur le pic central légèrement plus bas. Là-haut, installation des tentes et diner. Nous ferons l'ascension le lendemain en compagnie de 2 sympathiques québécois. Le hasard aura voulu qu'on se suive ces 2 dernières semaines, au Condoriri, à l'Illimani et même à La Paz ou nous logerons au même hôtel.






Jour 3 :
Vu l'altitude plus élevé que les autres sommets déjà fait, nous mettrons le réveil 1 h plus tôt. Et cette fois, nous serons 4, motivé par sa patronne Anne, notre cuistot sera de la partie. Il nous l'avait caché mais il projette de devenir guide et il a déjà de belles ascensions a son actif. Je m'encorderai avec lui.
Pas de fioriture sur cette voie, pas d'approche, ça monte tout de suite et tout le temps. Très rapidement je ressens les effets de l'altitude et ralenti ma progression petit à petit. Je ne sais pas si j'irai jusqu'en haut ??? Après 3 h de marche on a fait 500 m, ça veut dire que la moitié du chemin est parcouru, et selon les topos, il faut 6 à 7 h pour aller au sommet. Et si mon rythme de mollusque suffisait ? :-) Cet info me re booste, nous laissons Fred et David continuer à leur rythme, et je reprends le mien en compagnie d'Henry. La difficulté du jour arrive, un mur à 50-55°, nous la passerons sans trop de problème, la neige est en excellente condition, le cramponnage efficace.. Plus haut un dernier col avant le sommet, Fred et David nous attendent. On se retrouve, faisons le point et 1 h après, yesssssssss, tout le monde est au sommet.
Nous jubilons. Ce qui était il y a encore peu de temps un pari, est devenu une réussite. Nous y sommes, et tous nos sommets ont été fait.
Reste encore la longue descente, on reste vigilant, on prend notre temps mais on redescend tous sans encombre au camp de base, 2000 m plus bas.









Tout le monde au sommet de l'Illimani (6438 m)




Jour 4 :
Vous prenez le jour 1, mais dans l'autre sens  :-)

jeudi 9 juin 2016

Bolivie : Pequeno Alpamayo et Condoriri

La cordillère royale est la chaîne de montagne qui se situe au nord de La Paz. Le massif du Condoriri sera notre prochaine étape. De nombreux sommets sont possibles dans toutes les difficultés, c'est ce qui a motivé notre choix.

Jour 1 : 
Il nous faudra 2 bonnes heures de route pour aller jusqu'au village de Tuni, puis jusqu'a un grand plateau qui nous laissera à pied, parcourir le chemin restant jusqu'a la laguna Chiar Kota, lieu de notre camp de base pour quelques jours. Cet endroit est... parfait, un lac, des sommets enneigés, un ciel bleu, quoi de plus pour la carte postale ?
Le soir venu, des habitants du coin iront mettre des filets de pêche dans le lac espérant attraper quelques poissons.



Souvenir, souvenir...



Jour 2 :
Notre 1er sommet alpin nous attend, il s'agit du Pequeno Alpamayo à 5410 m d'altitude. Sa cotation PD+ nous permet une entrée en matière relativement douce.
Après un réveil à 3h00 et un départ aux environs de 4h00, nous voilà rapidement sur le glacier. Il craque, non, explose sous nos pas, c'est impressionnant au début, et à la fin aussi ;-), mais on s'habitue. On louvoie entre les crevasses en direction du col puis du Tarija, sommet rocheux situé juste avant le Pequeno Alpamayo. Plus on monte, et plus je rame. C'est pas possible !! J'arrive au pied des difficultés crevé, sans aucune énergie. Les effets de l'altitude me scotchent au sol. La dernière rampe est inclinée à env 60° et il faut que je me décide, si je m'y engage je ne pourrai plus faire 1/2 tour. Je préfère renoncer, trop risqué à cette altitude, et laisse mes compagnons de cordée aller jusqu'au sommet. J'ai les b...., j'enrage, si près du but. Ahhhhhhhhh !!!
Je les attendrais depuis le sommet du Tarija et redescendrais avec eux à leur retour. Ils mettront un certain temps, les conditions du moment ne sont pas terribles, la rampe est hérissée de pénitents, la faute à peu de neige.








Jour 3 :
Jour de repos. Pas pour tout le monde, au petit matin, les pêcheurs partent récupérer leurs filets, eux aussi ont réussi leur coup, ils sortiront une vingtaine de beaux poissons.
Quant à nous, après une grass mat bien méritée nous partons faire un sommet voisin, sans neige, le Pico Austria (5350 m). La vue est fantastique sur toute la cordillère, nous voyons même le lac Titicaca juste derrière nous. Et aujourd'hui, je monte sans difficultés aucunes... pourquoi hier n'était pas aujourd'hui ?!?
Par contre, un "détail" attire notre attention, et surtout, confirme nos craintes. le Condoriri, tant convoité, est sec. On nous avait prévenu que l'enneigement était exceptionnellement pauvre cette année, mais pas à ce point. L'arête sommitale qui devait être neigeuse se révèle être du rocher pourri, sans espoir de protection. Ça craint :-(. L'avenir nous le dira mais c'est mal engagé pour ce sommet.
De retour au camp, c'est l'heure du souper, et Henry, notre cuistot nous a préparé des truites. Mais comment a-t-il pu nous trouver du poisson à cette altitude ? ;-)




Sommet du Pico Austria.

Jour 4 :
En cas de mauvaises conditions sur le Condoriri, nous avons convenu de faire le sommet juste à droite, l'aile gauche du condor, bien fourni en neige, car on a envie de les user un peu, les crampons. Et oui, quand il te regarde, le condor, son aile gauche est à droite, logique.
Départ à la même heure, 4h00. Un vague éboulis permet de remonter la barre rocheuse qui barre l'accès au glacier. Et là, c'est la consternation, ce vague éboulis est une vraie vacherie, rien ne tient, tout fout le camp, une zipette et c'est tout droit jusqu'en bas. Nous hésitons à le traverser quand on voit une brêche au dessus de nous, et comme on est rusé et malin, on l'emprunte pensant trouver une sortie digne de ce nom. Le rocher est branlant, mais on continue, on insiste. Et ça devient de pire en pire jusqu’à se retrouver dans une situation... plus que limite.
Ah ça on a été malin, mais malin comme des parpaings :-(. Au bout d'une centaine de mètre d'escalade, on trouve une sortie mais il faut bien le dire, on a frôlé la correctionnelle.
Arrivée sur le glacier, on se remet de nos émotions, on se restaure, et on repart, direction, l'aile gauche, fini les conneries. Rapidement David, fatigué, décide d'arrêter là, il préfère garder quelques cartouches, le séjour n'est pas fini. Avec Fred, on continue et après quelques efforts, on atteint le sommet, à 5650 m, par une jolie arête. Séance photo, et après avoir rejoint David au col, nous redescendons l'éboulis, par le bon chemin cette fois, et avec l'aide de quelques rappels.








Sommet du Condoriri ala izquierda.





Jour 5 :
De nombreux autres sommets nous tentent dans ce secteur mais avec seulement 3 semaines sur place, il faut faire des choix. Et notre choix est d'aller un peu plus haut, d'aller au-dessus de la barre fatidique des 6000 m. Ce 5ème jour sera donc celui du retour avant de repartir pour un autre massif.