Qu'est ce que je fais là ??? Ce dimanche avait pourtant bien commencé, j'ai été sage, j'ai pas dit de gros mots, je me suis brossé les dents, tout allait bien. Mais comment j'ai pu me retrouver dans cette situation ?
Remontons un peu le fil de l'histoire pour essayer de comprendre...
J-4 : je passe à l'exxxxxcellente librairie Laügt faire un petit coucou à Ivan. Après un café il me propose de l'accompagner dimanche faire une tyrolienne entre le grand pic et la grande aiguille d'Ansabère. Pourquoi pas ! Sauf que je trouve son projet un peu "petit bras". Il l'a déjà fait 2 fois et avec 27 m de long et 30 de haut, je trouve ça "surfait" ;-)
Ne connaissant pas trop les lieux je lui propose d'aller la faire ailleurs, entre petit pic et petite aiguille par exemple, il ne l'a jamais fait. Il est surpris mais me répond par l'affirmative, "on peut essayer".
J-3 : la météo est moyenne mais ça doit le faire...
J-2 : les prévisions s'améliorent, on maintient...
J-1 : c'est bon, éclaircies prévues pour l'après midi, ça se tente... Lionel et Stéphane seront aussi de la partie.
Dimanche, jour J : c'est parti, départ de pont Lamary, on se réparti tout le matériel (1 X 140 m de statique, 1 X 80 m de corde à simple, 2 X 50 m de corde à double, perfo, plaquettes, matos de grimpe) et on commence à marcher dans le brouillard. Au bout d'environ 2 h nous sommes au col de Pétragème et le temps s'éclaircit, il va faire beau. Nous repartons donc confiant vers le petit pic.
Arrivée au sommet, il y a comme un problème !!! Je voyais pas ça comme ça, c'est énorme, la petite aiguille est très très loin ;-) et le vide qui nous sépare, très très présent.
Tout le monde se regarde...
Qu'est ce qu'on fait ??
Personne n'ose rien dire, mais on s'est tous compris :-(
Bon, maintenant qu'on est là, et bien on va essayer de faire quelque chose. Ivan déclenche les hostilités et fait des trous partout pendant que nous préparons les cordes. Au bout de quelques minutes 2 cordes sont solidement fixés, la statique de 140 et la 80. Espérons qu'elle (la 80) soit assez longue, c'est elle qui déterminera la faisabilité ou non du projet. Elle, et quelques autres petites choses comme, des besoins pressants, des envies de fuir, etc, etc ...
Après pas mal d'efforts, les 2 cordes sont fixées en face. Nous avons dû descendre en rappel sur l’arête reliant les 2 sommets, traverser, et enfin, escalader la petite aiguille par sa voie normale, le tout en traînant les cordes.
Maintenant que le plus dure est fait, environ 4 h de mise en place, reste le plus facile :-) se jeter dans 200 m de vide avec juste les 2 cordes que nous avons fixé pour nous conduire d'un sommet à l'autre.
FEU, c'est Ivan qui démarre, suivi de moi-même, de Stéphane et enfin Lionel. Entre temps, Ivan aura traversé une seconde fois pour décrocher puis récupérer le matériel.
Cette journée sera retracée dans un petit film qui se trouve ici.
La suite en images...
Départ de pont Lamary |
Installation des points d'ancrages. |
Au passage, jolie panorama entre les 2 faces. |
Travail d'équipe sur la petite aiguille. |
1er à se lancer, Ivan ! |
Ensuite, moi-même. |
Stéphane. |
Et enfin, Lionel. |
Ivan qui traverse une seconde fois. |
Pour redescendre avec le matos. |
L'équipe au complet, heureuse !!! |
Ca c'est du sévère !!!
RépondreSupprimerFélicitations pour cette première !
Pour moi (Arnaud ton collègue de trail de plaine, je pense que ça passerait mieux qu'un 6..ou du 5....sur du caillou poli)
To be continued comme on dit dans le Nord-Est :-)