Taghia Climbing Session

1er mai, fête du travail pour certains, début des vacances pour d'autres.
Nous profitons des 2 jours fériés début mai pour nous envoler pour le Maroc.
Destination : Taghia

Arrivée à Marrakech, stupeur, il nous manque un sac. Easyjet a dû juger ce sac rempli de matériel d'escalade trop lourd pour notre avion et ne l'a pas chargé. C'est donc avec 2 jours de retard que nous arriverons à Taghia.

Dimanche soir nous découvrons donc ce haut-lieu de l'escalade qui nous fait rêver depuis bien longtemps. Et là c'est le choc, quelle splendeur !!! Des falaises de partout, des montagnes dans tous les coins, c'est sûr, on est au bon endroit. Il faut dire qu'il fallait bien faire confiance au taxi (4 heures de route dans la pampa) puis au conducteur de mûles (2 heures de marche sur sentier dans le haut-atlas) avant d'arriver là-bas.

Le niveau des voies est élevé et les 1ères rencontres faites au gîte de Saïd donnent le ton, dans la salle à manger, Arnaud Petit ! Nous avions croisé sur le chemin sa compagne, Stéphanie Bodet, elle aussi  championne du monde. Quelques jours après, Alex Honnold fera son apparition.
C'est donc gentillement que nous commençerons cette session grimpe.

Nous partons tous les quatre (Jérome avec Mélissa et Alex avec moi) pour faire "Le rêve d'Aïcha", grande voie la plus facile du coin. TD, 220 m, 6a+. Les points sont un peu éloignés et la présence de ce grand dièdre ne donnent pas envie de chuter. Un petit problème technique fera redescendre Jérome et Mél. De notre coté, ça passe. Jolie voie, belle ambiance bien raide.

Ensuite, nous nous séparons, Jérôme et Mél repartent avec succès cette fois dans le rêve d'Aïcha pendant qu'avec Alex nous partons remonter un canyon pour aller faire une voie en T.A. : l'aresta brucs. Il nous faudra 5 heures de marche dans des paysages splendides avant de nous poser au départ de cette arête. Force est de constater que le topo n'est pas juste, dessin de l'accès mauvais, difficulté sous-estimée et pour le descriptif de la descente, je n'en parlerai même pas. Nous ferons une 1ère longueur puis nous préférons redescendre pour éviter de passer la (les) nuit(s) sur place.

"Belle et berbère" : la classique du mur de la source. Il n'en fallait pas plus pour nous donner envie, avec Alex nous partons bille en tête. Malheureusement après 3 longueurs, la pluie s'invite et encore une fois... on redescend. Nous répartissons les rappels, une cordée polonaise faisant demi-tour elle aussi.
2 jours après, c'est avec Jérôme que je repars à l'assaut de "belle et berbère". Cette fois c'est la bonne et il nous faudra plus de 7 heures pour en venir à bout. Pas déçu, la voie est magnifique et très bien équipé. Sûrement une de mes plus belle voie.

Dernier jour de grimpe, avec Alex nous partons pour le Taoujdad tenter "Au nom de la réforme", TD+, 300 m, 6c. Les commentaires dans le livre d'or du gïte ne tarissent pas d'éloge sur cette voie.

Bilan, 1 petite heure d'approche, une verticalité toujours présente, un calcaire orangé et adhérent à souhait, cette voie est un régal, que du bonheur !